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Seydina Alioune !

13 juillet 2012

Moi musulman, Comment faire pour mieux se concentrer dans ma prière ?

Suite à la lecture d'un article publié sur Facebook "Pour se concentrer pendant sa prière: A PARTAGER !", j'ai voulu le reprendre et le partager sur ce blog afin qu'il soit un rappel pour tout un chacun.

Pour personnifier ce rappel et permettre à Nous, Toi, Moi musulman, Moi lecteur ! de mieux imprégner ce texte, nous avons remplacé les pronoms et les adjectifs par le « Je, Nous, Mon, Ma, Nos, Notre » afin que chacun de nous puisse l’approprier.

Moi Musulman, je veux me concentrer pendant ma prière...

seydinaAlioune_concentrationSalat1

Etre sur un nuage... et pourtant juste sur un tapis : c’est ce qu’on aimerait tous vivre au moins 5 fois par jour, n’est-ce pas ?
Et c’est justement lorsque je me dis que : « Cette fois ci, je vais être bien concentré », que me voilà bien évadé dans mes pensées !
L'auteur de ce texte partage avec nous ou plutôt veut nous transmettre quelques pistes, de celles qu'il a apprises, à Celui qui nous apprend ce que nous ignorons...

L'auteur nous fait vivre à travers son texte une PRIERE, et  à chaque étape il nous décrit un univers grandiose et ce dont nous devons nous souvenir.

1. Top départ : Takbirat el Ihram...

« Allahou Akbar » Voilà que je déplie mon tapis. Je suis peut-être dans ma chambre, dans le grand salon avec la télé allumée, dans une mosquée ou encore au milieu d’un vacarme... Mais peu importe mon environnement, car Moi Musulman je vais l’oublier, je vais l’effacer de ma conscience.

1
Comment ?
Il est vrai que le plus simple serait de fermer les yeux, mais même si cela n’invalide pas ma prière, cela est déconseillé.
La meilleure façon, si j'y parviens, est de fixer un point sur mon tapis et de ne plus le lâcher, au point de m’y noyer.
Ensuite je lève les mains à la tête : « Allahou Akbar » ==> J'y vais lentement, très lentement ! En prenant le temps de réaliser ce que je suis en train de faire.

Moi musulman, est-ce que je réalise bien ce que je suis en train de dire ?
« ALLAH EST Le plus Grand » Oui, il est Plus Grand que moi, Plus Grand que toi, Il est Plus Grand que ma famille, mon environnement...
Oui, il est Plus Grand que les plus grands des tyrans, Plus Grand que les plus célèbres personnages...
Oui, Il est Plus Grand que tous ceux qui me veulent du mal, il est aussi Plus Grand que la terre, puisque c’est Lui qui l’a créée !!!
Oui, Plus Grand que les cieux et ce qu’ils peuvent couvrir, Plus Grand que la terre et ce qu’elle peut contenir...
Oui, Il est donc plus Grand que les problèmes qui peuvent submerger mon esprit !...
Alors en disant cela, je suis en train de dire qu’Il a Plus d’importance que tout ce qu’il y a dans ce monde, que tout ce qui pourrait me traverser l’esprit... En levant les mains et en disant « Allahou Akbar », Moi musulman, je suis en train d’ouvrir les portes d’un monde où je serai seul avec Lui en « tête à tête » donc une grande faveur de Jàla Jallâ Lehu. Et puis j'entre dans ce monde, Je ferme les portes derrière moi, pour ne plus rien laisser passer... Seulement Moi musulman et Lui.


2. La Fatiha, Ummoul'Kitâb et les Versets Coraniques...

seydinaAlioune_concentrationSalat2La Fatiha, cette sourate que l’on connaît si bien... Mais que l’on comprend, pourtant, si peu... L'auteur nous en dira pas plus sur son contenu : donc à Moi musulman, pendant toutes mes prières, de la méditer.

Ne me suis-je jamais demandé pourquoi la récite-t-on à chaque Rak’at ?
Pourquoi est-elle un Pilier de la prière ?
Pourquoi nos lèvres et nos langues la récitent au moins 17 fois par jour ?
Et pourtant, une autre sourate aurait très bien pu nous être demandée !
Le but de la vie de Moi musulman : découvrir, peu à peu, tous les jours, un peu plus, les profondeurs de cette sourate, et le mystère qu’elle cache... ou qu’elle révèle ! Et puis dois-je me rappeler que ce sont les paroles d’Allah qui sortent de ma bouche !


Mais au fait, pourquoi doit-on réciter des paroles d’Allah, devant Allah ?
A Moi musulman de répondre à cette question, à moi de réfléchir sur ce symbole.
Peut-être est-ce pour dire : « regarde ! Je L’aime tellement, que je ne me lasse jamais de lire Ses « lettres », je les ai même apprises par cœur ! Et voilà, je les récite devant le Plus Grand, de la plus belle des façons, pour Lui montrer combien Ses paroles me sont précieuses... »
Dans tous les cas, je dois m'appliquer correctement.

Ma langue mérite-t-elle de prononcer de si belles et divines paroles ?
Ma langue est-elle si pure ?
La moindre des choses est donc d’en prendre bien soin, et gars à moi de les écorcher ! Quelle honte devant Lui !
Et puis je récite un verset, deux, ou plus... Je peux même réciter une longue sourate pour faire bonne impression !!!
Sachant que chaque lettre est une hassanat, et chaque hassanat en vaux dix, et qu’Allah est le Miséricordieux.
Plus je prends du plaisir, plus Il est satisfait !

Plus je L’aime, plus Il m’aime !
Plus je me rapproches de Lui, plus Il vient vers moi !
Donc, je prends le temps de peser chacun des mots qui sortent de ma bouche. Qui sait ?

Peut-être que ce que je dis me concerne directement ?
Les paroles d’Allah sont comme un océan, plus Moi musulman je sais nager, plus je pénètre profond.
Alors cher frere, chere soeur ! Méditons pendant nos récitations, cherchons la signification, réfléchissons sur ce qu’Il veut nous montrer...
Et si nous n’y arrivons pas, que nous ne trouvons pas, alors persistons encore et encore : C’est en tombant qu’on apprend à faire du vélo !

3. Roukou’-Soujoud...

Parfois mes récitations sont si longues et mes prosternations si courtes ! Pourquoi donc ?
Est-ce que je savais qu’alors que mon corps est incliné, mes péchés tombent de mes mains, de mon visage, de mes jambes...
Moi musulman, je m'incline, et je les laisse tomber ! Je me débarrasse de mes erreurs, de ces péchés qui me hantent !
J'en profite ! Je les vois presque se matérialiser et tomber autour de moi ! J'ai tellement envie de m’en débarrasser que je ne veux plus me relever! Mais je ne m’inquiète pas, ce qui m’attend dans la suite de cette prière et encore mieux !

Lorsque mes jambes touchent le sol, que mes mains s’aplatissent à terre, et que mon front est au plus prés d’Allah : je demande :

seydinaAlioune_concentrationSalat3- Demande tout ce que je veux, tout ce que j'spère, tout ce dont je rêve ! Il est là, face à Moi. Je suis là, face à Lui. Il m’écoute, Je n’ai plus qu’à parler. Il veut m’offrir, je n’ai plus qu’à demander ! Il me dit même : « Je ne me lasserai de répondre à mon serviteur, tant qu’il ne se lassera pas de Me demander ».
Il aime que Moi musulman Lui demande, alors allons –y...
- Demandons pour nos mères, pour nos pères, pour mes frères et sœurs...
- Demandons pour celui ou celle qui est à ma droite en prière d’assemblée « Jama’a », et pour celui à ma gauche, et pour tous les musulmans !...
- Demandons pour nos morts qui ont fini le chemin d’ici bas, comme nous aimerions que l’on demande pour nous lorsque nous aurons fini, à notre tour, cette partie du chemin...
- Demandons pour nos frères et sœurs en difficulté...
- Demandons pour nos orphelins et démunis partout dans le monde...
Mais demandons... demandons... toujours demandons....

Nous ne voudrons quand même pas avoir l’air d’un pur « consommateur » devant Allah ?
Alors ouvrons Lui nos cœurs, et rappelons-nous Ses qualités, Sa grandeur, Ses bienfaits sur nous tous, Sa création…et remercions-Le, montrons-lui combien nous L’aimons et combien Moi musluman je veux me rapprocher de Lui ! Remercions-Le simplement de pouvoir mettre notre front à terre et d’avoir cette sensation.

Combien de personnes assises, pleurent leur incapacité à ne pouvoir poser leur front à terre pour Lui...Près de Lui ?
Le plus beau des conseils de notre Prophète Sayduna Muhammad’ PSL, sur cette prière est celui là : « Prie la prière d’adieu ».
Oui. Imagine lorsque je dis « ALLAHOU AKBAR » en entamant ma prière, que se sera la dernière.
Lors de mon dernier Soujoud, que celui-ci est vraiment le dernier des Soujoud, le dernier de cette vie.
Est-ce que Moi musulman, je suis en train de réaliser Le dernier ?

Attention ! Avant de me relever de mon Soujoud : Qu’aimerais-je Lui dire de plus ? Qu’aimerais-je Lui demander de plus ? 
Que Je L’aime !
Que je veux être interdit de l’enfer !
Que je veux être près de Lui !
Qu’Il nous pardonne !
Qu’Il nous protège du châtiment de la tombe ! Et pour nos mères !
Qu’aimerais-je demander pour nos mères, avant de partir, avant que mon âme soit prise, que la plume ne soit posée, que les Anges ferment mon livre ?  Qu’aimerais–je ajouter de plus ?
Voilà que je me relève, doucement, lentement....

Imagine qu’à mon salam, je ne serai  plus là. Est-ce un adieu ? L’adieu de quoi ? De mes biens ? De ma famille ?
C’est à ce moment là que je me rends compte que c’est bien l’adieu de cette période qu’Allah m’a laissé pour m’approvisionner pour la vie future.
Me suis-je alors bien approvisionné ? Qui sait à quelle destination correspond ce billet que mes provisions m’ont permis de prendre ?
Et puis là, « Assalammou a’laikoum wa rahmatou Allah » : à ta droite, puis à ta gauche.
Et je descends de ce gros nuage où j'étais, coupé de ce monde, dans ma chambre, le salon, dans la mosquée ou en plein vacarme...
Peu importe l’environnement, je n’y ai même pas fait attention, tellement  j'avais peur que se fut la dernière.
C’est pourquoi notre Prophète Sayduna Muhammad’ PSL nous a conseillé de se faire le rappel de la mort pendant notre prière.
Voilà, j'ai fini.
Je suis peut-être toujours là ! Mais qui sait si j'atteindrai le prochain rendez-vous ?

- Allahou akhlam -

Sources :
Article recupéré sur Facebook via le mur de Kader G. (Un grand Merci au passage)
http://linatoun.over-blog.fr/20-categorie-10808916.html

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22 juin 2012

Moi musulman, quel comportement dois-je adopter dans la Mosquée ?

La MSeydinaAlioune_mosquee0osquée, ce lieu Saint, cette Maison sacrée...
Voilà je me suis posé quelques questions :
Quel comportement adopté ? Comment moi Musulman dois-je m'y tenir ? Comment ? Pourquoi ? ...
Nous avons voulu chercher, nous avons voulu à la fin de notre recherche essayer de mieux se comporter dans ce lieu Saint... Ainsi à travers ces quelques phrases ci-dessous, nous avons essayé de synthétiser le résultat et surtout en profiter pour mettre à disposition le précieux poème que Seydi Hadj Malick SY RAT avait rédigé «ADAABOUL MASDJID», dans son Fâkihatou Toullâb - Sur la doctrine et les pratiques du Tijânnisme...
Vous trouverez en fin d'article : nos sources d'informations.

Dans un opuscule, en vers, sur le comportement et le respect de la Mosquée, Seydi Hadj Malick Sy insinue que de nos jours, les Mosquées sont presque détournées de leur vocation première et traditionnelle.
Parmi les attitudes et comportements répréhensibles, le fait de tenir en leur sein, des insanités et propos futiles. Or le caractère sacro-saint d’un tel lieu requiert des fidèles la lecture du Coran, l’invocation d’Allah, l’enseignement et autant de bonnes actions. Fustigeant les habitudes qui poussent à se comporter dans la Mosquée comme dans un simple lieu de rencontre où on se livre parfois à des activités profanes, facteur de nombre de maux sociaux, l’auteur de la Fâkiha,  Seydi Hadj Malick Sy énumère, Hadith du Prophète PSL à l’appui, les conséquences de pareilles attitudes dont les musulmans ne mesurent pas la gravité de tels actes (vers 59 à 67).
L’auteur attire l’attention des fidèles sur le fait que la Mosquée, faute d’être ce quelle a toujours été, risque d’être, si l’on n’y prend pas garde, un lieu de palabres, de controverses et de discussions stériles n’ayant aucun rapport avec sa mission. Il rappelle, à ce propos, le différend opposant le Prophète PSL à Ibn Abbâs RTA qui refusait de se taire suite à l’injonction de l’Envoyé d’Allah (vers 68 à 78), avec le rappel à l’ordre sévère que ce dernier n’hésita pas à donner.

Moi Musulman,...


•    Moi musulman, dans la Mosquée, je me présenterai le corps propre et avec mes habits présentables.
•  Moi musulman, en entrant dans la Mosquée, je réciterai : « Bismil-lāhis salātu was-salāmu ‘alā rasūlil-lāhi Al-lāhum-magh fir lī dhunūbī waf-tah lī abwāba rahmatika »
(Au nom d’Allah. Bénédictions et paix sur le Messager d’Allah ! Ô Allah, pardonne-moi mes péchés et ouvre-moi les portes de Ta miséricorde.)

•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est interdit de traverser devant une personne en prière.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est éviter de passer par-dessus la tête et les épaules des personnes déjà assises, pour y frayer une place.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est interdit de se déchausser à l’intérieur.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est souhaitable d’offrir deux rakaas de prière (en honneur de la mosquée).
•    Moi musulman, dans la Mosquée, j’éviterai d’amener des enfants en bas-âges qui ne sont pas contrôlables.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, j’éviterai d’y commettre toute action qui violerait son caractère sacré et saint.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, j’éviterai de manger avant des aliments susceptibles de causer une mauvaise haleine avant de m'y rendre.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, Tout bruit, tout chuchotement, tout mur mûrement autres actions qui dérangent me sont interdits.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, je m’y garderai de toute conversation mondaine ou insignifiante.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est recommandé de maintenir propre le lieu Saint, purifier l’air d avec de l’encens.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est également recommandé de préserver la mosquée de toute chose sale ou malodorante.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est interdit de cracher ou de se moucher le nez (sans mouchoir) dans ou sur les chemins qui y mènent.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, toute activité commerciale ou toute conversation y afférente, m’y sont strictement interdites.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est défendu de lancer un appel à l’aide dans la mosquée pour retrouver un quelconque objet perdu.
•    Moi musulman, dans la Mosquée, il m’est prescrit d’écouter dans un silence total, le sermon du vendredi de l’Imam.
•    Moi musulman, en sortant de la Mosquée, je réciterai : « Al-lhum-ma in-nī as-aluka min fadlika wa rahmatika »
(Ô Allah ! Je Te demande Ta grâce et Ta miséricorde).

SeydinaAlioune_mosquee1

 Le Respect de la Mosquée (Téguine si Biir Djakk) «ADAABOUL MASDJID» de Seydi Hadj Malick SY 


SeydinaAlioune_mosquee2Voici le poème avec l’introduction de son auteur :

Au Nom d’Allah, le Clément, le Tout Miséricordieux.
Que Dieu bénisse et accorde le Salut à notre Maître Muhammad PSL, sur sa famille et ses compagnons.
Voici un poème composé par le pauvre, le nécessiteux envers son Seigneur, Seydi Hadj Malick, fils d’Ousmane SY – Que Dieu, le tendre et le Dispensateur de faveurs – leur pardonne à eux et à tous les musulmans ! Il porte sur les intentions et les convenances que doit observer le fidèle qui fréquente les Mosquées !

1 – Celui qui veut entrer dans une Mosquée, doit avoir les attitudes suivantes :
2 – Être convaincu que celle-ci est Temple de Dieu et que celui qui y pénètre est bien son hôte.
3 – Dans une Mosquée, un fidèle est, sans nul doute, un hôte de Dieu, comme le hadith l’a bien dit.
4 – Or, tout hôte a l’impérieux devoir de traiter son visiteur avec certes tous les honneurs.
5 – Il doit y accomplir une prière de deux cycles de prière « 2 Rakâas », si c’est pendant les heures autorisées.
6 – Si ce n’est le moment prescrit, il faut qu’il récite en lieu et place, les « salutations pieuses ».
7 – Et bien rapporté du Prophète d’Allah, Salut et Paix du Créateur sur lui.
8 – « Qu’aucun de vous ne s’assoie dans une Mosquée sans tout d’abord la saluer par deux 2 Rakâas ».
9 – Il s’y doit de garder tous ses membres de commettre des péchés ou tout ce qui n’est agréé.
10 – Car c’est en fonction du lieu et du temps que croit la dévotion et s’aggrave la transgression.

11 – Que son intention y soit d’attendre l’heure de la prière ; il en sera rétribué.
12 – Car celui qui y attend la prière est comme l’officiant, s’il n’y fait autre chose.
13 – Consulte le hadith : « Aucun pari vous ne cessera… », tu comprendras ce que j’ai dit.
14 – Les ablutions faites à des moments pénibles, effacent les fautes en absolvant les péchés.
15 - Ainsi que la fréquentation de Mosquées distantes, Gloire à notre Seigneur, le Généreux, le Prodigue.
16 – Il en est de même y attendre la prière. Tout ceci peut consolider. Que c’est grand.
17 – Qu'il ait l’intention de bien y augmenter solennité et le nombre de fidèles s’y trouvant.
18 – Dans un Hadith, notre guide a bien dit : « Qui accroît le nombre d’un peuple en se mettant sous l’abri du Tout-Puissant triomphera ».
19 – « Chacun avec celui qu'il aime » est un Hadith annonçant une bonne nouvelle aux compagnons.

20 – Ceci avec l’intention de mettre en relief les pratiques cultuelles ainsi que la servitude.
21 – De se libérer de toute autre activité en se mettant sous l’abri du Tout-Puissant.
22 – Que de châtiments, Dieu détourne grâce à ceux qui peuplent sa Maison sans nul doute.
23 – Et à ceux qui implorent son pardon, déjà à l’aube, tel du Prophète PSL rapporté.
24 – S’il y apprend ou écoute le savoir, il en sera rétribué comme l’étudiant.

25 – Avec une intention louable même si, il n’y trouve nullement cela. N’en doute pas.
26 – Assister à une séance de cours est de loin plus méritoire que de rendre visite à mille malades.
27 – Cela a aussi plus de mérite que d’assister à un millier de funérailles sans conteste.
28 – Et à un millier de pèlerinages, ou d’ « Umra ». Que Dieu nous inspire meilleur œuvre.
29 – Assister à l’exposé d’un savant est préférable, auprès du Tout-Puissant.
30 - A la dévotion d’un serviteur quarante ans. Ô compagnon ! Comprends bien l’explication !
31- Apprendre un chapitre d’une discipline est assurément plus méritoire que mille « Rakâas ».

32 – Si tu apprends pour un autre but que le Seigneur, sache que cette connaissance ne sera pas pour Dieu.
33- Cherches-y la bénédiction des gens de bien, de religion, de vertu, et du pourvoi
34 – N’est pas exhaustive cette énumération d’intentions mais elle peut suffire au bien intentionné.
35 – En dehors de ça, voici les Bonnes Manières, prends-en soin ! Tu arriveras en Donateur !
36 – Car si c’est par des actions qu'on va au Paradis, c’est par les Bonnes Manières qu’on arrive à Dieu.

37 – C’est par le pied droit qu’on entre dans la Mosquée pour en sortir par le pied gauche ; Ô cher ami !
38 – L’inverse pour les toilettes, mais chez toi, c’est avec le pied droit, aussi à chaque action.
39 – Déchausse avant le pied gauche et pose-le sur ta chaussure. Ecoute bien, cher compagnon.
40 – Par la suite déchausse le pied droit pour l’introduire le premier en ferveur.
41 – Suivra bien ton pied gauche ; deux Sunnah ainsi réalisées avec de bonnes manières !
42 – Déchausser d’abord le pied gauche, puis mettre le pied droit en entrant, Comprends bien.

43 – C’est à ce moment-là, que tu devras dire : Au nom de Dieu ! Paix sur l’Envoyé d'Allah PSL !
44 – « Pardonne mes fautes, Seigneur ! et ouvre-moi grandement les portes de ta Miséricorde ».
(Bismillahi wa salatou wa salamou 'ala rassoulillah, Allahoumma ftahli abwabi rahmatika).

45 – Avec la main gauche, tu reprends tes chaussures, secoues-les avec soin, à la porte de la Mosquée.
46 – Nettoies-les jusqu’à être sûr qu’elles sont devenues propres, tu seras respectueux.
47 – Quiconque fait ainsi tel qu'il est rapporté, entendra dire : « Entre et tu sois pardonné ».
48 – Combien nombreux sont ceux qui se targuent de savoir, et qui, avec la main droite tiennent leurs chaussures en entrant dans la Mosquée !
49 – Et leur livre avec la main gauche alors que cela est défendu ! Évites donc tout reproche !

50 – En sortant dit également : Au Nom de Dieu ! Salut sur le Prophète qui fit ascension ;
51 – Seigneur ! Pardonne mes fautes et ouvre-moi les portes de ta Grâce et de tes Bienfaits !
(Bismillahi wa salatou wa salamou 'ala rassoulillah, Allahouma ikhfirlî zeunebî Waftah lî abwâbi fadlika).

52 - Dirige-toi vers la Qibla, le regard baissé, la voix basse. N’y fais point de poème.
53 – Évite bien de t’appuyer sur le livre (le Coran) en te levant, tu seras bien inspiré.
54 – Garde-toi d’y taper des mains où même de faire autre chose que d’invoquer Dieu ou lire le Coran.
55 – Car la conversation y consume les bienfaits tout comme le feu consume le bois. C’est déjà dit.
56 – Recevra des anges celui qui y converse trois noms dont celui de maudit.
57 – Premièrement à chaque fois qu'il parlera, il est nommé « Ami de Dieu », deuxièmement, c’est bien « Honni de Dieu ».
58 – C’est l’appellation « Maudit de Dieu », le dernier nom appliqué à l’impertinent.

59 – L’Envoyé de Dieu, le Prophète, salut et paix, tel que l’agrée notre Seigneur prédisait :
60 - Il viendra un temps où des gens s’assiéront dans les Mosquées, se regroupant en cercles :
61 – Ils ne parleront alors que du bas-monde. Mais nullement le seigneur n’aura cure d’eux !
62 – Ne vous asseyez point parmi eux, car ils sont bien loin de ton Seigneur.
63 – Ce sont ceux qui n’auront aucune part dans l’Au-delà ainsi que rapporté par le Prophète PSL.
64 – On ne leur acceptera ni rachat, ni rançon. Que Dieu nous préserve de cette épreuve !
65 – Leurs prières, Ô mortel, pliées comme un vêtement, leur seront violemment jetées au visage.
66 – Et ils rentreront chez eux tous bredouilles, méritant, tous de surcroît, damnation.
67 – A moins qu’ils ne fassent amende honorable, celle que Dieu accepte bien évidemment !

68 – Quand avait dit Ibn Abbâs au Prophète PSL : « Nous sommes contraints de parler dans la Mosquée c’est une nécessité ».
69 – Le Prophète lui dit en de belles paroles. (Salut et paix de notre Seigneur tous sur lui).
70 – « Dans une Mosquée, on s'asseoit face à la Qibla », si tu le respectes, on te respectera sans nul doute;
71 – Ibn Abbâs s’évertuera toute une année, pour obtenir du Prophète PSL, le pardon.
72 – Mais imperturbable demeura celui-ci ; tous furent étonnés pour une si longue durée.
73 – Quant aux rires dans les Mosquées, ils seront des ténèbres dans la tombe. Suis bien les conseils.

74 – Seigneur, puisses-Tu nous faciliter la pratique des bonnes manières et l’accès à ta bonne Grâce,
75 – Après avoir purifié nos intentions, Puisses-tu ne décevoir, Seigneur, nos espoirs !
76 – Seigneur ! Accorde le Salut et la paix à Muhammad PSL, aux siens si éminents !
- Amin ya Rabih -

Sources :
Traduit en 1996 par le Pr. El Hadj Rawane Mbaye, Fâkihatou Toullâb -
Sur la doctrine et les pratiques du Tijânnisme, Cheikh Seydi Hadj Malick SY.
http://www.islam-ahmadiyya.org/islam/103-islam-mosquee-regles-etiquettes-musulmans-priere-.html

29 mai 2012

Dahira TV : Tayssir ou Wassilatoul Mouna

5 mai 2012

Grand Weekend de la Tijâniyya 11-12 Mai à la Rochelle - Forum et Gamou 2012

 Du 11 au 12 Mai 2012, La Rochelle vivra aux saveurs muhammadiennes. Des journées scientifiques dédiées à Saydina Cheikh, les soirées consacrées au Prophète de l’Humanité (PSL). En effet, la célébration du Forum National de la Tidjaniya (FNT) qui est maintenant bien calée dans le calendrier des grands événements, marque cette année sa 8ème édition en France.JGrand weekend de la Tijâniyya 11-12 mai à la Rochelle

Le Gamou Secteur Grand Ouest (GSGO) qui s’est tenue à Poitiers l’an dernier, avait constitué pour sa part une réussite éclatante pour une première commémoration. L’innovation majeure de cette année sera donc le cumul de ces événements en une même date : un deux en un ; d’où l’appellation du « Weekend de la Tijâniyya ».

Un grand weekend donc, de pur bonheur attendent les participants. C’est du moins ce qu’ont promis les organisateurs avec à leur tête : le Conseil d’Administration de la Fraternité Tijâne de France et le Bureau du Secteur Grand Ouest.

Toutes les dispositions ont été prises par les organisateurs notamment les acharnés condisciples rochelais pour que l’événement se déroule dans d’excellentes conditions et s’engagent à lui redonner toute la dimension intellectuelle qu’il mérite. Des délégations de Bordeaux, Paris, Toulouse ainsi que des grandes villes de l’hexagone effectueront le déplacement avec des bus de plus de 50 places.

Au niveau échanges, rappelons que les programmes des fora précédents ont toujours été d’une très grande richesse en tous les domaines. Entre des journées scientifiques de très grande facture et des veillées religieuses qui ont souvent fait couler beaucoup de larmes, l’on y a tout le temps trouvé maintes sources de réjouissances morales et spirituelles. Cette année, ce volet sera à nouveau mis en exergue.

Un unique atelier sera consacré sur les diversités et enjeux de la FTF suivi de débats donnant libre intervention aux participants. Ensuite, deux grandes conférences dont l’une portant sur les écueils et obstacles sur les chemins de la réalisation spirituelle et l’autre sur le vécu quotidien du talibé tidiane, seront animés par des universitaires et chercheurs notamment Mouhamd YALE (Paris), Professeur Amine KEBE (Genève) et Imam Ahmad NDIEGUENE (Marseille).

Quant à la nuit du Gamou, elle sera introduite en première partie par le « fooré » Serigne Samba DIAGNE (Tivaouane) connu notamment pour sa maîtrise des sciences religieuses et sa vaste culture sur les écrits des anciens. Il sera secondé dans la deuxième partie par Serigne Habib SY Ibn Serigne Mansour qui chemine obstinément sur les traces de son père Borom Daara yi et de ses grand-pères, accompagné des chantres achevés déclamant sur tous les tons imaginables les qasidas sur le meilleur des nôtres (PSL) : Baay Doudou KENDE, Serigne Sam MBOUP, Pape Mandaw et Al Hassan Foutiyu etc...

Autre particularité pour cet événement qui fera sans doute la béatitude de l’ensemble des disciples Tijânis, sera la présence du petit-fils de notre maître et Intermédiaire auprès du Seigneur Chayhana Chayh (rta) : Charif Zoubeir At-Tijani qui sera en notre compagnie durant tout le weekend. Tout un symbole, n’est-ce-pas !
Dis: «Voici ma voie, j’appelle les gens à la religion d’Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente. Gloire à Allah! Et je ne suis point du nombre des associateurs ». Suraat 12 Verset 108

 


Plus d'infos :
11 au 12 Mai à la Rochelle : Grand weekend de la Tijâniyya
Forum National FTF + Gamou Secteur Grand Ouest
Contacts : 06.68.59.14.05 ou 07.61.66.49.90
Info online : www.dmfl.org
Salle des fêtes la Pallice, 42 Bld Emile Delmas, 17000 La Rochelle

2 mai 2012

Conseil d'un père à son fils face au succès professionnel

LETTRE DU PRESIDENT KEBA MBAYE A SON FILS ABDOUL MBAYE JEUNE CADRE à l'époque


 Paris, le 28 août 1982

Mon fils,

Mes félicitations ! Que Dieu t’aide à porter ta lourde charge. Qu’il te protège contre le mal et t’inspire à chaque instant afin que toujours tu suives la voie du bien. J’ai confiance.

Néanmoins je ne peux m’empêcher de te donner quelques conseils en de telles circonstances. D’ailleurs tu en entendras bien d’autres. Il faut en prendre et en laisser. Au Saloum on dit que quand un saloum-saloum te dit : «Faa lay waxal !» Méfie toi «waxal lu la. Bopam lay waxal.» Il faut donc écouter tout le monde, et prendre ta décision seul.
Un saloum-saloum te dit : «Faa lay waxal !» [Je te parle pour ton bien] Méfie toi «waxal lu la. Bopam lay waxal. [Il n’est toujours si désintéressé que le laisse paraître son prétendu conseil, c’est souvent pour se faire une place dans ta cour qu’il prétend te conseiller] ».

Je n’attendrai pas aujourd’hui pour te faire une leçon de morale. Tu n’en as jamais eu besoin. Je suis donc sûr que tu ne vas pas changer. Mais je vais te livrer quelques remarques. Il ne s’agit guère des fruits d’une réflexion, mais du résultat d’une longue expérience de responsabilités. Je te le sers sans ordre :

  • N’aie confiance en personne à commencer par moi.
  • Ne fais jamais rien d’important sans en discuter avec ton épouse. Il ne s’agit évidemment pas de faire ce qu’elle te dit, mais de prendre son avis.
  • Prends aussi d’autres avis en ayant toujours en tête que ce que tu dis à un étranger sera répété, et parfois déformé.
  • Reste simple. Mais ne sois pas vulgaire. Un banquier est comme un magistrat : il ne doit pas être accessible à tout venant.
  • Sois égal pour tous : tes administrés et tes clients. Soit juste avec eux.
  • Garde-toi des sentiments. Ils ne servent à rien dans ton métier.
  • Respecte riches et pauvres, puissants et misérables.
  • Ne te mets pas en mal avec ceux qui t’ont fait confiance et en tête de qui se trouvent le Président et le Premier ministre.
  • Fais savoir à ceux qui t’ont combattu que tu connais leur position et comprends leur inquiétude. Rassure-les et essais de les convaincre qu’ils ont eu tort.
  • Ne te coupe ni de tes amis d’hier, ni de mes relations à moi. Mais que personne, je dis bien personne, ne réussisse à te faire dévier de la route que tu t’es tracée et qui doit être pavée des règlements et des lois qui régissent la Bhs. S’ils veulent te voir reçois-les, mais n’accepte pas qu’on te fasse perdre ton temps.
  • Il faut néanmoins rester correct, simple et courtois. Refuser quelque chose à quelqu’un n’est ni bon ni mauvais, tout est dans la manière. On peut donner et faire de son donateur son pire ennemi. On peut refuser un service et garder un ami.
  • Garde-toi des nouveaux amis. Ils seront les premiers à rigoler si un jour tu te casses la figure. Sois méfiant, et même dans ton service mets en place un système d’information et de consultation. Le premier est occulte et le second officiel. Mais ne donne jamais l’impression que tu n’es pas le chef, donc celui qui décide.
  • Aie confiance en toi-même. Tu es désormais l’égal de qui que ce soit. La modestie n’est pas l’humilité. Celle-ci ne doit se manifester qu’envers Dieu. Continue à pratiquer ta religion avec la même constance, la même foi profonde ; Crois en Dieu ; et donc pas à un homme. Ils sont comme toi : à commencer par moi ! Dis-toi que nul ne doit t’en imposer. Mais que cela ne t’empêche pas de reconnaître le mérite des autres.
  • Aie toujours à l’esprit qu’un chef cesse d’être un chef le jour où il devient faible.
  • Ne te laisse jamais démonter.
  • Prends tes sanctions avec fermeté et donne tes récompenses avec objectivité.
  • Dis-toi toujours que ce que tu n’as pas fait toi-même ou que tu n’as pas contrôlé, n’est pas fait ou est mal fait.
  • Sois le premier à la banque et sors toujours le dernier.
  • Garde tes opinions politiques pour toi. Un moment viendra où tu pourras dire ce qui te plait et où tu voudras.
  • Ecoute beaucoup et parle peu, jamais une décision à la hâte, jamais une opinion après avoir écouté une seule partie. Il faut savoir ce qui se passe autour de toi, et faire semblant parfois de l’ignorer tout en en tenant compte dans tes actions.
  • Ne mange pas n’importe où et ne bois pas un liquide dont tu ne connais pas l’origine. La circonspection et la méfiance avant tout.
  • Fais-toi voir le moins possible.
  • Ne commence aucune pratique que tu ne puisses poursuivre si elle est bonne.

Il me reste encore beaucoup de choses à te dire, j’en choisis une seule et la dernière : reste toi-même et que Dieu t’aide.

Papa.

Feu président KEBA MBAYE à son fils Abdoul MBAYE

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28 mars 2012

Moi musulman, pourquoi se marier ? l'importance du Mariage ?

Mariage_seydinaalioune« Ay xéet xéettu xéweul ak banéex yu ci baallé ! » Garanti !
« Ginaw lolu bërri na'iit lu lay sooré moy YALLA ! dila arr »
« Ay xéettu bakar yu bëri, Borom bi dula ko jégël ludul nga yéwu soxna ».

Suite au cours dispensé par mes Oustaz, en plus d’une aide précieuse de mon FRERE, qui nul doute, se reconnaitront et aux questions pertinentes soulevées par l’assemblée composée par des frères et sœurs lors de ce cours, j’ai voulu comprendre et partager avec vous, cher lecteur, ce résumé qui n’est rien d’autre qu’un recueil d’informations et réponses traitant une infime partie sur l’importance du mariage, tirées des livres dont vous trouverez les références en bas de l’article.

Pour se faire nous aborderons l’analyse comme ci-dessous :
- d'abord en tentant de donner une définition du mariage,
- ensuite les actes nécessaires pour valider l’union, le montant de la dot,
- puis lister quelques droits concernant les époux
- et pour terminer, nous tenterons d’aborder quelques bienfaits du mariage.


Moi musulman, quelle est ma définition du Mariage ?

Entre autres lois que Dieu a établies dans l’univers, il y a le fait de vivre en couple. Cette loi est générale et constante : elle s’applique autant au monde humain, qu’au monde animal ou végétal. Dieu dit « Et de toute chose Nous avons créé [deux éléments]: de couple. Peut-être vous rappellerez-vous ? ». sourate51 v49

Ainsi, la vie en couple est le système que Dieu a choisi pour que les humains procréent, se multiplient et perpétuent la vie, en ayant disposé chacun des époux à jouer un rôle actif dans la concrétisation de ces buts. Dieu dit «Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci sont épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement ». Sourate4 v1

L’Islam incite alors au mariage, pour ne citer que ce verset : « Allah vous a fait à partir de vous-mêmes des épouses, et de vos épouses Il vous a donné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué de bonnes choses. Croient-ils donc au faux et nient-ils le bienfait d'Allah ?». sourate16 v72

En résumé, nous retenons que mariage, est l'alliance d'un homme et d'une femme, dans le but de former une famille et, sur le plan juridique, d'établir les alliances et les filiations légitimes. Comme les autres religions monothéistes, l'islam réglemente cette institution, aussi bien dans les pratiques rituelles que dans le vécu au niveau des individus.

Quel est alors ce contrat ou cette alliance ?
Le pilier véritable du mariage est le consentement des deux parties et la concordance de leurs volontés à établir un lien. La formule d’engagement  qui émane de la première des deux parties et exprime sa volonté d’établir une relation conjugale, est appelée « offre de mariage » (îjâb) ; celle qui émane de la seconde partie et exprime son consentement et son approbation est appelée « acceptation du mariage » (qabûl).

Moi musulman, comment se valide alors cette union ?

Pour être valide, un acte de mariage nécessite 4 choses :
-    1/ L’autorisation du tuteur matrimoniale :
Aîcha rta rapporte que le Prophète PSL a dit : « Toute femme épousée sans le consentement de son tuteur matrimonial, son mariage est nul, nul, nul. Si celui qui l’a épousé a consommé le mariage, elle a droit au douaire nuptial – mahr -* En cas de désaccord, le Sultan fait fonction de tuteur » Rapporté par Ibn Mâja et At Tirmidhi.

-    2/ la Dot : Mahr -* ou douaire nuptial
Parmi les gages d’intérêt et de respect que l’Islam a donnés à la femme, il  ya le droit d’avoir un patrimoine propre. L’islam nous prescrit d’octroyer une dot à la future epouse, et fait de cette prescription une obligation qui incombe au mari, ainsi qu’un droit qui n’appartient qu’à la femme. Ainsi, ni père ni quiconque parmi ses proches n’a le droit d’en récupérer une miette, à moins qu’elle n’y consente elle-même en toute liberté. Dieu dit «Et donnez aux épouses leur mahr , de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur». Sourat4 v4

-    3/ La présence des témoins
Aîcha rta rapporte ces paroles du Messager d’Allah PSL : « Un mariage n’est jamais conclu sans la présence du tuteur [de la femme] et de deux témoins de conduite irréprochable.» Rapporté par Al Bayhaqî et Ibn Hibbân.

-    4/ L’oraison du mariage « khutbat alhâja » par l’Imam ou une personne de foi
L’oraison du mariage; il est recommandé de prononcer, avant la conclusion du mariage: khutbat al hâja. Voici une version du khutbat :ses termes sont les suivants :
Louange à Allah ! C’est Allah que nous louons, nous lui demandons aide et pardon et nous Lui demandons de nous protéger contre le mal que nous nous faisons  à nous-mêmes et contre les mauvaises actions que nous pouvons commettre. Celui qu’Allah met dans la bonne voie, nul ne peut l’égarer ; celui qu’Allah égare, nul ne peut le remettre dans la bonne voie. Je témoigne que nul n’est pas en droit d’être adoré qu’Allah, Unique sans associé et je témoigne que Muhammad est Son serviteur et Envoyé.
 « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci sont épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.» Sourate4 v1
 « Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et parlez avec droiture. Afin qu'Il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son messager obtient certes une grande réussite.» Sourate33 v70-71
 « Ô les croyants ! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu'en pleine soumission.» Sourate 3 v102
~ La parole la plus véridique est celle d’Allah.

Féliciter les mariés :
Abû Hurayra rta rapporte que le Messager PSL félicitait les mariés dans les termes suivants : « Qu’Allah vous bénisse ! QU’il étende sur vous ses bénédictions, Qu’il rende cette union bénéfique pour vous ! » Rapporté par Ibn Mâja, Abu Dâwûd et At Tirmidhî.

Dans cet article, il nous semblait important d'apporter des précisions sur un point qui soit par négligence ou par méconnaissance pourrait avoir des répercussions très néfastes pour le bonheur des mariés, à cause des pratiques d’intérêt autre que religieux de nos jours : la dot.
Pour aborder cette partie qui est assez complexe, nous allons nous baser sur le livre de Sayyid Sabîq, « Fiqh As-Sunna pour les femmes ».


Quelle est le quantum de la dot ?  Quel est le minima et le maxima ?

D’après mes lectures, l’auteur Sayyid Sabîq, nous explique que la loi islamique  n’a déterminé ni minimum ni maximum légal pour la dot. Sans doute que les gens n’ont pas tous les mêmes richesses ni la même aisance et chaque pays a ses coutumes et ses pratiques en la matière. La détermination du quantum de la dot a donc été laissée à l’appréciation de chacun, afin que les gens donnent en fonctions de leurs moyens et suivant les pratiques qui ont cours dans leur pays respectifs.
Ceci dit, les Hanafites ont fixé le minimum légal en matière de dot, à dix dirhams, et les Mâlikites, à trois dirhams.
Par exemple au Sénégal, en majorité Malikite, nous nous basons sur ce minima pour fixer le montant minimum en xxx CFA équivalent à trois dirhams.

Pourquoi alors renchérir le montant de la dot ?

Toujours selon l'auteur Sayyid Sabîq, il est blâmable de renchérir sur la dot. En effet L’Islam aspire à faciliter les voies du mariage au plus grand nombre d’hommes et de femmes possible afin que chacun profite du licite. Mais ceci n’est possible que si les voies du mariage sont rendues faciles et que les pauvres, à savoir la majorité des gens, y ont accès. Raison pour laquelle l’Islam réprouve le renchérissement de la dot et fait savoir que le mariage est d’autant plus béni par Dieu que la dot est modeste, et qu’une dot modeste est le signe que la femme est de bon augure. On rapporte d’après Aîcha rta que le Prophète PSL a dit « Le mariage qui reçoit le plus de bénédiction divine est celui qui est le moins onéreux. »
On rapporte aussi cette autre version : « Une femme de bon augure est celle dont la dot est peu chère, dont le mariage est facilité et dont les mœurs sont bonnes, tandis qu’une femme de mauvais augure est celle dont la dot est chère, dont le mariage est compliqué et dont les mœurs sont mauvaises. »

Malheureusement, nombre de gens ignorent ces informations ou ces enseignements ou du moins s’en détournent au nom de quoi, préférant renchérir sur la dot au nom de coutumes païennes et refuser le mariage de leur pupille tant que le prétendant ne se saigne pas les veines et ne dépense pas des sommes mirobolantes. Comme si la femme était une marchandise dont on débat du prix et dont on fait commerce ! – Que Dieu nous pardonne ! - Amin -

Il appartient à quiconque a contracté un mariage, que celui-ci déterminé le montant de la dot ou non, de consommer l’union, de gré, en échange de quoi, le montant de la dot, incombe obligatoirement au mari, de gré ou de force.


Moi musulman,  quels sont alors mes droits Conjugaux pour rendre heureux mon ménage ?

Nous allons aborder cette question en trois phases : Les droits de l’épouse, ceux de l’époux et une liste d'actes pour rendre le mariage heureux.
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Les droits de l’épouse :
-    Traiter son épouse avec bienveillance.
-    Supporter patiemment ses torts.
-    Préserver son honneur et la protéger comme il faut.
-    Lui enseigner les prescriptions de la religion.
-    Lui ordonner d’accomplir assidûment ses devoirs religieux
-    Lui autoriser à sortir ou participer certaines activités.
-    Ne pas divulguer ses secrets ni citer ses défauts
-    La consulter dans diverses affaires, surtout concernant l’éducation des enfants.
-    Le badinage : amusement, plaisanterie avec son épouse.
-    Subvenir aux besoins de l’épouse et des enfants.
-    Satisfaire les besoins personnels, sexuels,… conforme à la religion.
-    Ne pas convoiter ses biens.
-    Partager ses joies et ses souffrances.
-    Lui porter bon conseil en permanence
-    Ne pas dire du mal de ses proches.
-    Ne pas être excessivement jaloux, mais s’en tenir à une juste mesure, conformément à l’Islam.
-    Chercher à lui plaire. Ibn Abbas disait à ce sujet « J’aime me parer pour plaire à mon épouse tout comme j’aime qu’elle se pare pour me plaire »
-    …

Les droits de l’époux :
-    Ecouter attentivement son époux et lui obéir dans les choses qui ne constituent pas une infraction à la religion
-    Préserver sa propre réputation et son honneur.
-    Veiller sur ses biens, ses enfants et bien gérer les affaires de la maison.
-    Se parer et se faire une beauté pour lui et être souriante.
-    Bien se tenir dans la maison.
-    Ne laisser personne entrer dans la maison hormis avec sa permission.
-    Ne dépenser de ses biens qu’avec son autorisation.
-    Ne pas jeûner à titre surérogatoire en la présence de son mari sans son autorisation.
-    Ne pas rappeler à son époux comme une faveur qu’elle a dépensé de ses propres biens, afin de ne pas rendre vaines sa récompense auprès d’Allah.
-    Se satisfaire de ce qui est disponible.
-    Partager ses joies et ses souffrances.
-    Bien se comporter envers les parents de son mari et ses proches.
-    Prendre soin de l’éducation de ses enfants. Ne pas invoquer Allah contre eux, ni les insulter.
-    Ne pas refuser de partager sa couche sans raison valable quand il le lui demande.
-    Ne pas divulguer ses secrets, que ce soit les secrets de la maison ou les secrets intimes.
-    Ne pas lui demander le divorce sans raison valable.
-    Se comporter affablement avec l’époux et s’attirer son amour par les choses qu’il apprécie…
-    …

Quelques actes pour rendre le mariage heureux :
-    S’obéir dans ce qui est convenable
-    Se contenter quand on est en colère
-    Respecter mutuellement les sentiments
-    Garder et veiller sur les biens
-    Montrer de la reconnaissance, rester fidèle
-    Faire preuve de juste mesure dans l’exigence des dépenses d’entretien.
-    Ne pas divulguer les secrets de couple
-    Porter bon conseil et s’encourager à multiplier les actes d’adoration
-    Bien traiter les beaux parents, les proches
-    Avoir un comportement noble avec lui ou avec elle
-    Accueillir avec un visage souriant
-    Montrer de la gratitude pour les faveurs
-    Bien entretien la maison : dépense, entretien, travaux
-    Ne pas être indifférent aux émotions
-    …

Moi musulman, mais alors quels sont les avantages liés au Mariage ?

mariage_seydinaalioune2En toutes choses, l'islam privilégie l'intention ; elle conditionne la portée des actes que nous réalisons ; le mariage n'échappe pas à la règle.
Quelle intention le musulman doit nourrir afin d'établir l'acte de mariage sur une base profitable ?
D'abord, on se marie parce que l’Islam nous incite à nous marier, et le mariage est  une forte recommandation du Prophète PSL.
Ensuite, on se marie pour éviter de commettre l'adultère.
Puis, on se marie avec l'intention d'avoir des enfants qui seront éduqués dans l'Islam.
Et enfin pour participer à l'accroissement de la communauté musulmane.

Si l'intention est formulée (même intérieurement) de cette manière, le mariage ne sera que bénéfice, si cela plait au bon Dieu.

En voici alors quelques avantages liés au mariage :
-    Le degré de récompense d’une prière surérogatoire chez un homme marié est multiplié par rapport à celle d'un célibataire.
-    Certains péchés ne sont pardonnés que dans le cadre du mariage.
-    Le mariage constitue une grande partie de la religion
-    Le mariage est une source de bienfait (ressources, bienfaits...)
-    Quelqu'un qui se marie bénéficie de la garantie divine contre la fornication.
-    Toutes les fois que les mariés se touchent (même si c'est une simple poignée de mains), DIEU : leur pardonne des péchés, leur inscrit des hassanats, quand sera alors d’un baiser ?
-    Un rapport sexuel légal est supérieur en Hassanats à une aumône constituée d'or.
-    Lorsqu'on se fait la grande ablution après les rapports sexuels, DIEU lui inscrit des Hassanats.
-    Toute musulmane mariée qui tombe enceinte a ses bienfaits multipliés
-    De même pour chaque douleur  liée ou provoquée par la grossesse, multiplie ses hassanats.
-    Enfin elle est considérée durant la grossesse comme quelqu'un qui a passé son temps à : jeûner, à prier, à défendre la religion.
-    Si la femme accouche, elle est lavée de tout péché.
-    Lorsqu'elle allaite son enfant (au sein bien entendu), pour     chaque tétée, ses hassanats se verront multiplier.
-    Si l'enfant est sevré, tous les péchés de la maman sont pardonnés.
-    Assister son mari est supérieur en bienfaits au fait de donner en aumône l'équivalent de toutes les richesses du monde.
-    Le simple fait de regarder aimablement son mari équivaut à glorifier Dieu.
-    L'agrément du mari entraîne celui de Dieu.
-     Tout franc ou dirham donné ou toute dette pardonnée (au     bénéfice du mari) équivaut aux bienfaits obtenus lors du pèlerinage agréé.
-    Le simple fait de servir à manger à son mari lui sera récompensé en hassanats.
-    Préparer soi même à manger à son époux constitue une source immense de bienfaits.
-    …

Le divorce
Parler de mariage amène forcément à évoquer son autre face : le divorce. Parmi les actes licites, celui que DIEU réprouve le plus c'est le divorce (Hadith du Prophète).
L'islam permet le divorce mais ne l'aime pas. Il a par conséquent fixé une procédure par laquelle il faut passer s'il n'y a aucune possibilité d'entente sous peine d'encourir la colère de DIEU et sous peine d'être dans une situation juridique (au sens charria du terme) confuse et pouvant engendrer des conséquences graves.


En conclusion de cet article, je ne ferai que partager avec vous quelques invocations après la conclusion du contrat de mariage :
Il est recommandé de faire des invocations en faveur des conjoints qui sont conformes aux énoncés suivants :
Abû Hurayra rta rapporte que le Prophète PSL avait l’habitude de dire à celui qui venait de se marier : « Que Dieu t’accorde Ses bénédictions, qu’Il les répande sur toi et qu’Il vous unisse pour le meilleur. »

Aîcha rta rapporte ceci : « Le Prophète PSL m’avait épousée. Ma mère m’emmena et m’introduisit à la maison. Aussitôt, les femmes des Ansârs dans l’appartement s’écrièrent : ‘Pour le bien et pour la bénédiction, et pour le meilleur augure !’ » Rapporté Al Bûkhâri et Abû Dâwûd.

Al Hasan rapporte ceci : « Aqîl Ibn Abî Tâlib rta avait épousé une femme de la tribu des Banû Jahm. Ceux-ci s’écrièrent : ‘A votre union et à vos enfants !’ Aqîl rectifia :’Dites plutôt comme disait l’Envoyé de Dieu PSL : ‘Que Dieu vous accorde Ses bénédictions, qu’Il les répande sur vous’ ». Rapporté An-Nasâ’î.

 

Sources :
Le Saint Coran

La BROCHURE N°2 de DAARA Serigne Mor DIOP, 2ème Edition : MARS 1999
Sayyid Sabîq, Fiqh As-Sunna pour les femmes, Ed. Maison d’Ennour, 2010
Mahmûd IbnAl Jamil, L’Amour conjugal et la famille Bienheureuse, Ed. Almadina, 2007
Oustaz A. TALL & M. Dieng, Exposé du cours lors de la Hadara du 23/03/2012
Hadara Talibés Tidianes de Bordeaux, Thème d’exposé : Le Mariage

23 mars 2012

Qui était khalifa Ababacar SY ? Mbaye SY ?

seydinaalioune_mbayeA l’occasion de son Nième anniversaire, nous avons voulu étudier et comprendre la vie de Seydi Ababacar SY fils de Hadj Malick, plus connu sous le nom de Mbaye SY ou Cheikhal Khalifa.

Pour ne citer que ces deux refrains : qui était l’homme ?
« Yen tidjane yi beugue leen Mbaye gueum leen Mbaye diokh silleen Mbaye diokh leen Mbaye sen khôl yi… »
« Boulén ko faté di nianaal, Khalifa Mbaye boufi nékonne yoronn kilifagui... Khalifa Maodo, Khalifa Cheikh...
Khaleyi joudou thi guinaw Mbaye, guissouniou Mbaye, khamouniou Mbaye, té Mbaye la niou gueum, Khalé bo thi waxal Mbaye moy Ma'meum. »

Ainsi, nous avons cherché à comprendre, nous avons lu, nous avons relu les écrits, l’histoire de cet  homme, nous avons écouté les témoignages audios, vidéos... et malgré tout, nous voilà à la question initiale : Qui est Ababacar SY ? Quelle place et quelle dimension occupaient Cheikhal khalifa ?

Qui est Ababacar SY ?


Afin de comprendre qui était l’homme, nous allons tenter de faire son portrait ou du moins essayer de faire un portait parmi tant d’autres, en recoupant des informations recueillies lors de mes lectures sur Internet ou des livres traitant la Tijaniyya au Sénégal.

L'homme au bonnet carré :
Seydi Ababacar SY est né à Saint-Louis  en 1885. Mbaye Sy ou Cheikhal Khalifa comme l'appelaient affectueusement ses intimes et ses talibés, était le deuxième fils de Seydi El Hadj Malick Sy et de Sokhna Rokhaya Ndiaye.
Après des études arabo-islamiques très solides, Cheikhal Khalifa, fut avant d’être Kalif travailler dans l’administration coloniale comme instituteur et interprète.

Le disciple de son père Hadj Malick SY :
Formé à bonne école, celle de son père, armé des plus belle vertus, guide religieux exemplaire, Serigne Babacar Sy a su, avec diplomatie et tact, façonner des croyants tels que le Prophète Mohamed (SAW) les vouait.
Ababacar SY fut à la fois Professeur, Instituteur, Historien, Médiateur, Théologien, Imam, Islamologue, Marabout, Chef religieux, Poète, Ecrivain… Sont recensés, de lui quatre-vingt-seize poèmes totalisant deux milles cent dix-sept vers.
Au manteau vert, au sourire légendaire, l'éducateur exceptionnel, fidèle à son bonnet carré, Cheikhal’khalifa fut un disciple de Maodo.
Quelques jours avant la disparition de son père, il fut rappelé par lui alors qu'il séjournait à Rufisque et lui donna quelques conseils en compagnie de son ami Seydi Nourou TALL.
Ayant succédé à son père en 1922 à l’âge de 37 ans,  devenu successeur de Maodo, son intégrité, sa courtoisie, sa sincérité et sa foi ont forgé le destin de meneur d'Hommes de Cheikhal'Khalifa.

Le père fondateur des Dahiras :
Il s’est fait un point d’honneur de défendre, avec énergie et dévouement, trois choses : l’Islam, la Tariqa et les Dahiras. En effet, il fut le premier à créer ces "Dahiras",  ces associations ou clubs musulmans où se forment les adeptes de la religion, en 1932.

 


Cheikhal khalifa, quelle place et quelle dimension, occupait-il ?


Nous allons tenter de répondre à cette question sous forme de points :

1/ Cheikhal’khalifa, le Gardien de l’orthodoxie
Guidé par sa droiture, son intégrité, sa courtoise mais ferme, il a su, par sa sincérité et sa foi, se forger un destin de meneur d'hommes. Respectueux des lois de Dieu, mais aussi de celles des hommes, imbu de culture islamique, « Cheikhal Khalifa » s'est très tôt inscrit dans la continuation de l'œuvre de Cheikh Ahmed Tijane et de son père El Hadj Malick qui n’est autre que le modèle, le style de vie du Saint des saints : le Prophète PSL de l’Islam.

2/ Cheikhal’khalifa, l’Analyste de la société
 Cheikhal Khalifa inculqua aux talibés les référentiels majeurs qui illustrent ses qualités de l’homme d’honneur :
-    Gor du tiit ba fén
-    Gor du jaaxlé ba sàcc
-    Gor du xam fakk
-    Gor du jàpp bàyyi
-    Gor du soppeeku.

3/ Cheikhal’khalifa, le Philosophe anticonformiste
Il a réussi à transformer, de fond en comble, la mentalité du talibé Tijane, il voulait qu'il fût un modèle en tous genres.
-    Sunnu diine (Islam)
-    Sunnu Tarixa (Tijanisme)
-    Sunnu mécce (Travail)
-    Sunnu Daahira (Organisation)
-    Sunnu yoonu (Ziarra)

4/ Cheikhal’khalifa , l’exemplaire, le modèle
Diplomate fut nul doute Cheikhal Khalifa, exemplaire de par son charisme a su séduire le Sénégal. Il a réussi la parfaite symbiose entre le Spirituel et le temporel et à concilier admirablement le sacré et le non-sacré.

5/ Cheikhal’khalifa, l’exemple de fidélité
Il est resté fidèle à son Bonnet carré, n’a jamais troqué son manteau vert, a gardé son sourire légendaire singularisé par son séduisant diastème (Sakara Yallah). Il n’a connu de parure que sa bague « Aqiqa », a gardé ses lunettes myopes rondes dont un bras était cassé et qu’il préférait réparer au lieu de le changer.

6/ Cheikhal’khalifa, le respecté et le respectueux
Il a habitué ses contemporains à une courtoisie et une déférence hors du commun à travers ses gestes, ses actes et paroles de tous les jours. Sa pudeur et sa pureté presque angéliques nous sont racontées dans des anecdotes dont le réalisme (voire le surréalisme) étonne les simples mortels que nous sommes.
Le geste toujours maîtrisé, le regard toujours sur le pas, la main toujours expressive, le port toujours élégant, la fidélité dans ses propos... ont su incarner les valeurs totalisantes de la perfection.

7/ Cheikhal’khalifa, le citoyen modèle
Ordre de décoration de Serigne Babacar SY daté du 26 octobre 1949
« J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-joint le Brevet de chevalier de l’Etoile Noire du Bénin destiné à Mr SY Babacar, marabout à Tivaouane, avec prière de bien vouloir lui présenter les félicitations de Mr le Haut Commissaire de la république en AOF et celles de Mr le gouverneur du Sénégal.»
Adressé à Mr le Commande du Cercle de Thiès par le chef de bureau du personnel Chauvin Fait à Saint Louis, le 26/01/1949.

8/ Cheikhal’khalifa, le médiateur
Seydi Ababacar SY alla jouer un rôle de médiateur, de pilier pendant les trente-cinq années de son Khalifat avec les problèmes nouveaux posés par l'évolution accélérée de la société africaine d'après-guerre : conflit religieux, conflit politique avec l'exploitation de la solidarité religieuse par les partis politiques locaux; conflit de générations, enfin, qui s'annonce aujourd'hui par un relâchement des disciplines familiales et sociales traditionnelles au contact de la civilisation, occidentale, d'une part, et des doctrines panislamiques d'autre part.

N/ Cheikhal’khalifa, le ...


.../ Le décès de Cheikhal’khalifa, une perte pour le Sénégal
Le 25 mars 1957, Ababacar Sy meurt à son domicile de Tivaouane des suites d'une affection chronique à l'âge de 72 ans. …
Extrait du Journal : Paris Dakar -  N° 6.444  Mardi 26 Mars 1957 : DE TOUT LE SENEGAL EN DEUIL, Les foules affluent vers TIVAOUANE.
Agé de 72 ans, le défunt avait succédé, il y a 35ans à son père El hadj Malick SY, comme Khalife général des Tijanes.
DECES DU GRAND MARABOUT ABABACAR SY.
Ce fut à la suite « d'une affection chronique arrivée à sa phase terminale » selon le communiqué médical que disparut Serigne BABACAR SY, digne héritier de El Hadj Malick SY, dont Quesnot disait qu'il était un fin lettré, d'esprit ouvert et tolérant, mais aussi un croyant fervent, convaincu du caractère spirituel de sa mission de chef de confrérie Islamique.seydinaalioune_mbaye2

Ne nous l'oublions pas dans nos prières !
Qu’Allah l’accueille et lui ouvre les portes du Paradis ! Ainsi que tout musulman ! - Amin –

« Sénégalais, sénégalaise, pour contrer cette perte de valeurs, purifions nos pratiques islamiques et religieuses, méditons sur l’histoire de ces grands hommes qui ont façonné notre Sénégal et surtout revisitons notre éducation et nos comportements ».

Sources :
El Hadj Rawane Mbaye, « Le grand Savant El Hadj Malick SY, PENSEE et ACTION Tome 1, VIE et ŒUVRE », Edition Albouraq, 2003.
Expo Malick 2006, « El Hadji Malick SY, "Humble serviteur de la Miséricorde », recueil de l’exposition conçue et réalisée par la commission exposition du 17 au 19 mai 2002 à l'institut islamique de Dakar et du 21 au 25 mai 2002 à Tivaouane sur le thème "La vie et l'œuvre de El Hadj Malick SY". La Sénégalaise de l'imprimerie, 2006.
http://www.asfiyahi.org/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seydi_Ababacar_Sy
http://www.youtube.com/watch?v=CdlHgJ5EduY

1 septembre 2011

Moi musulman, Quelle place dois-je réserver à ma Mère ?

Il existe une personne qui ne cesse de se dévouer pour nous et de se sacrifier pour notre propre être.
Combien s’est-elle affligée pour que nous soyons heureux !
Combien s’est-elle affamée pour que nous soyons rassasié !
Combien est-elle restée éveillée pour que nous dormions !
Combien a-t-elle supporté certaines difficultés pour que nous soyons tranquille !

Louange à Allah, celui qui a ordonné de faire le bien envers les parents et de leur adresser une parole respectueuse.
En effet, il est mentionné dans le Coran : « Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n'aime pas, en vérité, le présomptueux, l'arrogant. » Sourate4 v36.

Dans une autre Sourate, il a été dit : « Ton Seigneur a décrété : “n'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers (les) père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : “Fi ! ” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. » Sourate17 v23
Cher Frère, Chère Sœur, Méditons sur ces versets !

Pour appuyer notre analyse et la publication de cet article, je me suis basé sur le document de Mâzine At-Touwîjry intitulé « Le bon comportement envers la mère » et reste téléchargeable depuis ce lien.
Précisons, que nous avons remplacé les pronoms et les adjectifs par le « Je », le « Mon » ou le « Ma » afin que chacun de nous, puisse s’approprier ce rappel.

Lorsque nous sommes heureux, elle l’est aussi, et lorsque nous sommes tristes, elle l'est aussi. Son souhait est que je vive heureux, content, satisfait et agréé des autres. Cette personne est une personne faible qui donne sans rien demandé en retour, qui se dévoue sans attendre de remerciements. Cette personne n’est autre que ma noble Mère.

ndeye_seydinaaliouneDans le Coran nous avons ce beau verset « Nous avons enjoint à l'homme de la bonté envers ses père et mère : sa mère l'a péniblement porté et en a péniblement accouché; et sa gestation et sevrage durant trente mois; puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit : “ô Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m'as comblé ainsi qu'à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées... ». Sourate46 v15.

Maman, la plus belle de toute…

Ma vérité personnelle est que ma Mère à moi est la plus belle femme, ma Maman est semblable à une rose qui ne se fane jamais. Et d'aprés ces paroles d'enfant "Ma maman, pour les autres ce n'est peut-être pas la plus belle, mais quand on la regarde avec MES yeux, c'est elle la plus jolie".
Cher Frère, Chère Sœur, Ne serait-ce pas vrai !
"Ma maman est une maman comme toutes les mamans mais voilà c'est la mienne". [Mick Micheyl]

Moi Musulman - qu’Allah me préserve - Louange à Allah, celui qui a ordonné de faire le bien envers mes parents et de leur adresser une parole respectueuse.

maman_seydinaaliounePardonneur, elle l’est car « Une maman, c'est celle qui gronde mais qui pardonne tout. » [Jean Gastaldi]
Lorsque j'étais enfant et je me remémore de ma faiblesse. Et pourtant en écoutant cette Mère qui parle : "Lorsque le médecin m’informa que j'était enceinte.
Ô mon enfant, tu sais ! Les mères maîtrisent bien le sens de ce mot; c’est à la fois un mélange de joie et de bonheur, avec le début de la fatigue et les changements psychologiques et physiologiques".
Ainsi, Maman m'a porté dans son ventre durant neuf mois, subissant pour moi peine sur peine.

Elle me porta péniblement et accoucha dans la douleur. Et plus je me développais et plus elle s’affaiblissait. Je lui fis subir plus que ce qu’elle pouvait supporter et pourtant son corps était faible et son état fragilisé. Je lui ai fait veillée des nuits rien que pour moi, sacrifiée sa vie et son bonheur pour ma cause.

Malgré tout cela et le grand amour, l’affection et l’effusion de tendresse des parents envers leurs enfants... Ne suis-je pas témoin, et pire ne suis-je pas acteur sur tant de situations de désobéissance, d’ingratitude, de surprenantes méchancetés, de brutalités, de maltraitances, de mauvaises relations envers ces êtres, envers ma mère ?
Cher Frére, Chére Soeur ! Méditons sur le traitement de cet être...

Maman, ma première ou ma seule salariée…

yaye_seydinaaliouneEt pourtant, bébé que j'ai été, lorsque je grandissais, l'espoir de ma mère envers moi grandissait également. Toutes choses étaient possibles pour mon confort, même sa propre personne n’avait plus grande valeur. Elle considéra mon bonheur plus cher que les biens de cette vie, quand bien même ils lui auraient été entièrement proposés. Elle restait affamée pour me rassasier et restait éveillée pour que je dorme.

Sans doute les raisons pour lesquelles, Jean Gastaldi définit cette mère de la manière suivante : "Une maman, c'est la meilleure des infirmières, au talent de magicienne."
Ainsi, elle se consacra à mon service nuit et jour, elle a même été ma première ou ma seule salariée, qui a travaillé gratuitement pour moi.
La fête des mères est un prétexte, car on fête toute l'année sa maman. [Jean Gastaldi]

Cher Frére, Chére Soeur ! Réflechissons sur nos comportements envers nos Mères...
Il faut s'arrêter sur cette reflexion pour etayer et mieux méditer sur l'importance de notre comportement envers nos mères !

Maman, mon comportement envers cet être…

Car Ma mère, si je savais, détiens sur Moi un droit éternel ! Tout ce que j'ai fait pour elle est peu de chose en parallèle.
D’après Mou’âwiya As-Soulamy RTA qui a dit : « Je suis allé chez le Messager d’Allah PSL et je lui dis : - Ô Messager d’Allah PSL ! Je veux accomplir le djihad en ta compagnie en vue du Visage d’Allah et la demeure de l’au-delà. - Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? Rétorqua t-il alors. - oui. Répondis-je. - Retourne près d’elle et sois bon envers elle. Dit-il ensuite.

Ensuite, je vins lui parler de l’autre coté, et je lui répétai :- Ô Messager d’Allah PSL ! Je veux accomplir le djihad en ta compagnie en vue du Visage d’Allah et la demeure de l’au-delà.- Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? Rétorqua t-il alors.- oui, ô Messager d’Allah ! Répondis-je.- Retourne donc près d’elle et sois bon envers elle. Dit-il ensuite.

Enfin, je me tins face à lui pour lui parler, et je lui réitérai :- Ô Messager d’Allah PSL ! Je veux accomplir le djihad en ta compagnie en vue du Visage d’Allah et la demeure de l’au-delà.- Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? Rétorqua t-il alors.- oui, ô Messager d’Allah ! Répondis-je.- Malheur à toi ! Agrippe-toi à ses pieds, c’est là que se trouve le paradis. Rétorqua t-il enfin. » Rapporté par Ahmad, An-Nassâï, et Ibn Mâjah

Ainsi nous comprenons dans ce hadith l'importance et la place de la Mère : « Agrippe-toi à ses pieds, c’est là que se trouve le paradis.»
Muhammad Ibn Al-Mounkadir a dit : « J’ai passé ma nuit à masser les pieds de ma mère, alors que mon frère Omar a passé la sienne en prière ; sa nuit ne me comblait pas autant que la mienne. » Ce dernier ne vient que renforcer l'importance et la place qu'occupe la Mère du musulman.

Dans son texte « Le bon comportement envers la mère », Mâzine At-Touwîjry y traite un passage important "La bonté est la vertu des pieux et la conduite des connaisseurs." Ainsi nous en retenons cette histoire : Ibn Al-Hassan At-Tamîmy RTA a voulu tuer un scorpion, mais ce dernier pénétra dans un trou. Il y introduisit ses doigts, à la suite le scorpion le piqua.On lui demanda le pourquoi de son geste, il répondit : « J’ai craint qu’il y ressorte et qu’il pique ma mère. »

Ce paradis, moi Musulman que je demande la plupart du temps dans mes prières, dans mes invocations « ...agrippe-toi donc aux pieds de ta mère, c’est là qu’il se trouve ».

D’après Abu Dardâ’ RTA qui a dit : « j’ai entendu le Messager d’Allah PSL dire : « le géniteur est la porte médiane du paradis. Si tu veux, égare cette porte ou bien préserve-la. » Rapporté par At-Tirmidhî.

Ibn ‘Abâss RTA a dit : « il n’est pas de musulman qui possède des parents musulmans et par qui, il espère la récompense d’Allah par le bon comportement, sans qu’Allah lui ouvre deux portes (c.-à-d. du paradis), et s’il lui reste un seul des deux parents, alors une porte lui sera ouverte. À l’inverse, s’il contrarie un de ses parents, Allah ne sera satisfait de lui que lorsque ce parent sera satisfait de lui. » On lui répliqua : « Ceci même si ses parents sont injustes (envers lui). » Il répondit : « Oui, même s’ils sont injustes. »

On nous a rapporté qu’Ibn Omar RTA vit un homme yéménite tourner autour de la maison (sacrée) portant sa mère sur son dos. Cet homme dit : « Je suis pour elle un doux chameau, si d’autres montures se fatiguent de ton poids, moi je ne m’en lasse pas. Allah est mon Seigneur, plein de majesté et il est le plus grand. Je l’ai portée plus qu’elle ne m’a porté. Trouves-tu, ô Ibn Omar, que je lui ai bien rendu (le bien qu’elle m’a donné) ? » Il répondit : « Non, même pas le moindre gémissement (que tu lui as fait subir) ! »
Le Saviez-vous ! Cher frère, Chère Soeur que la bonté envers nos mères expie les péchés...

Maman, une protection pour l’au-delà…

L’imam Ahmad RTA a dit : « être bon envers ses parents a pour conséquence l’expiation des grands péchés. »

Il a même été rapporté, qu'après avoir interrogé Ibn ‘Abbâss RTA au sujet d’un homme qui a tué sa femme. On lui demanda : « comment pouvait-il se repentir ? » Il répondit : « Si ses parents sont vivants, qu’il soit bon envers eux tant qu’ils sont encore en vie ; peut-être qu’Allah lui pardonnera. »

D’après Zaïd qui demanda à Hassan Al-Bassry : « Qu’en est-il de l’invocation des parents pour leur enfant ? » Il répondit : « c’est pour lui sa délivrance. » J’ajoutais : « Qu’en est-il si l’invocation des parents est contre leur enfant ? » Il répondit : « c’est pour lui son anéantissement. » c.-à-d. sa perte.

En somme, Mâzine At-Touwîjry nous dit que "Le droit de la mère sur son fils est énorme et de grande importance. L’enfant n’a pas à l’appeler par son prénom, mais il doit l’appeler par les noms qu’elle aime ou par son surnom.

« Ne t’assieds pas avant elle et ne marche pas devant elle. Lorsque tu l’enjoins à faire une chose, fais-le correctement sans la blesser. Parles-lui avec douceur, nourris-la lorsqu’elle a faim et empresses-toi de lui ramener toutes les bonnes choses qu’elle désire. Donnes-lui ce qu’elle souhaite avant même qu’elle ne le demande et informes-toi de ce qu’elle aime pour le lui apporter. Sois pour elle un servant obéissant. Obéis-lui tant que cela n’induit pas un péché. Ne la devance pas en mangeant ou en buvant. Ne tiens pas compte de ses fautes et ses faux pas. Ne t’enorgueillis pas face à elle, car tu étais à l’intérieur de ses entrailles et tu étais entre ses mains ».

En conclusion de cet article, je ne ferai que partager cette liste de devoirs à l'égard des parents que la DAARA Serigne Mor DIOP mentionne dans "la BROCHURE N°2 , de DAARA Serigne Mor DIOP, 2ème Edition : MARS 1999."

Du vivant des parents, voici nos devoirs :

  • les Nourrir (doundeul léén)
  • les Vêtir (wod léén)
  • les Aider dans leurs travaux (liguéyeul léén)
  • Répondre à leurs appels tout en se présentant à eux (wouyou ak tew)
  • les Suivre dans le bien (tope léén ci li neex yalla)
  • leur Parler avec égard et politesse (wax diou nooye)
  • Ne pas les Appeler par leurs noms
  • Ne pas Marcher devant eux sauf en cas de danger (boul tolook nioome)
  • leur Donner les mêmes choses que tu désires et cherches pour toi (li ngaye defal sa bop)
  • Ne pas leur donner ce que tu refuses pour toi (li nga bagnal sa bop)
  • Prier pour eux 5 fois /jour (niaanal léén).

A la mort des parents, voici nos devoirs :

  • Etre un fils droit, exemplaire (dome diou séél) condition d'acceptance de tes prières.
  • S'occuper de leurs parents proches (mbokou diéguénialé)
  • S'occuper de leurs amis (diokk ak térel séén kharit)
  • Prier pour eux (di léén di diégueloul 5 fois / jour)
  • Faire l'aumône en leur nom (sarakhal léén)
  • Préserver, entretenir les engagements souscrit par eux (weyel colleuré bou niou fass).

“ô Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m'as comblé ainsi qu'à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées... »

 

Sources :
La BROCHURE N°2 de DAARA Serigne Mor DIOP, 2ème Edition : MARS 1999
[Le bon comportement envers la mère.
écrit par Mâzine At-Touwîjry, édité en 2007]
http://www.islamhouse.com/pr/1519


31 août 2011

Moi musulman, comment faire la Prière "Salat" ?

Chaque prière est composée, selon les cas de deux, trois ou quatre cycles de prière (rakâa).
Un cycle de prière est composé des éléments suivant dans l’ordre :
unite

 1. Takbir - 2. Lecture de la Fatiha - 3. Inclinaison  - 4. Se remettre debout - 5. Prosternation  - 6. Se relever de la prosternation - 7. Seconde prosternation  - 8. Se relever de cette seconde prosternation, selon les cas, soit rester assis ou se relever pour un deuxième cycle.

 

 

Sur le schéma ci dessous, un exemple de Prière avec 4 cycles.

Cycle_de_priere

 Les cinq prières obligatoires avec le nombre de cycles :

1/ La prière de Subh (Fajr) : 2 cycles ou 2 Rakaas
2/ La prière du Zuhr (Tissibar) : 4 cycles ou 4 Rakaas
3/ La prière de Asr (Takoussan) : 4 cycles ou 4 Rakaas
4/ La prière du Maghrib (Timiss) : 3 cycles ou 3 Rakaas
5/ Et la prière d’Isha (Guéwé) : 4 cycles ou 4 Rakaas.

 

Pour faire la prière, il faut que les conditions ci-dessous soient validées :
1. Etre un musulman.
2. Avoir la raison.
3. Etre propre, se purifier.
4. Faire la prière dans un milieu propre avec des vêtements propres.
5. Se vêtir correctement, cacher les parties « honteuses ».
6. Respecter l'heure
7. S'orienter vers la Qibla
8. Faire l'intention, "Les actes ne valent que par l'intention".

 

Les pratiques obligatoires (Faratah) de la prière sont :
1. L’intention de faire une prière déterminée
2. Le Takbîr (de sacralisation appelé « Takbiratu-l-Ihrâm »)
3. La position debout du Takbir
4. Réciter la Fâtiha. (« Point de prière sans lire la sourate Fatiha »)
5. La position debout pour réciter la Fatiha avec quiétude
6. L’inclinaison Roukô (flexion du corps en avant, les mains sur les genoux)
7. Redressement (se remettre en postion debout)
8. Prosternation1 (Soujôd sur les sept membres : le front, le nez, les mains, les genoux et les orteils)
9. Se relever de la prosternation, en observant un temps d'immobilité
10. Prosternation 2 (Soujôd)
11. S’asseoir lors du dernier Tashahhud
12.
La salutation finale
13. La quiétude dans l’exécution de chaque pilier
14. Respecter l’ordre d’exécution des piliers.


Les pratiques traditionnelles prophétiques (Sunnah) sont :

1. Al’Iqâma (annonce de la prière)
2. Réciter une autre sourate après la Fatiha (Réciter à voix haute ou basse selon les prières)
3. Prononcer la formule « Samia llahou Liman Hamidah »
4. Les deux Tashahhuds doivent se faire en position assise.
5. Prononcer le deuxième et le troisième salut après la première salutation de l’Imam.
6. Pour celui qui prie seul, il convient de déposer à terre un objet repère pour s’isoler des passants : cet objet doit avoir au moins le diamètre d’une lance et une coudée de longueur (diamètre : 5cm, longueur : 30 ~ 50cm) il doit être propre, stable et non susceptible de détourner l’attention du fidèle.

Les Recommandations (Nguenél)
sont :
1. Lever les deux mains au moment du Takbir Ihram jusqu’au niveau des oreilles
2. Prononcer « Rabana wa lakal’ahmd » après le « Samia llahou Liman Hamidah »
3. Prononcer le Amine après la Fatiha.
4. Faire les invocations pendant la génuflexion, l’inclinaison, au cours de prosternations, entre les deux prosternations.
5. Faire de longue récitation de Coran en fonction des prières.
6. Réciter les Sourates selon l’ordre du Coran.
7. Invoquer Dieu avec la prière du Prophète PSL après le second Tashahhud
8. Tourner vers la droite pour la salutation puis vers la gauche.
9. Prononcer le Qounou.

 

Cette vidéo "Comment fait-on la prière" de Serigne Mbaye SY Abdou, démontre la complexité et l'importance de la prière.


Comment on fait la prière ? par DMFL-TOULOUSE

Sources :
Moukhtaçar Al’Cheikh Sidi Abderrahman Al Aakhdari, Lakh’dari ou Fil Al ibadat d’après le Rite Malikite
Mostafa Suhayl BRAHAMI, (Jan. 2007), Comment faire la Prière, ed. Tawhid
http://www.islamhouse.com/p/50888
http://www.dailymotion.com/video/xafz4c_comment-on-fait-la-priere_news

30 août 2011

Moi musulman, dois-je faire mes prières "Salat" ?

La prière est le deuxième pilier des piliers de l'islam après la Chahada (l'attestation de foi) qui quant à elle, constitue le pilier le plus important de l’islam. Parmi les formes d’adoration diverses que Dieu a prescrites, la prière est non seulement la plus expressive par le symbolisme des paroles et des gestes qu’elle comporte, mais aussi et surtout par sa présence de tous les  instants, dans toutes les circonstances, dans tous les aspects de la vie du croyant.
La prière a été imposée au Prophète PSL la nuit de l'ascension, cinq ans avant l'hégire, et sans intermédiaire.

En effet la prière n’est pas seulement le deuxième pilier, après l’attestation de foi, qui exprime l’entrée dans le monde de l’Islam et sa construction, bien avant le Jeûne du Ramadan, l’aumône obligatoire, et le pèlerinage. Elle est l’étendard de cette appartenance, elle en est sa composante vitale sans laquelle, l’appartenance à l’Islam serait tout à fait compromise. Le Prophète PSL dit : « c’est la prière qui distingue le serviteur de Dieu du polythéisme et de l’athéisme » Muslim, Abu Dawud. C’est la prière qui différencie le croyant de l’hypocrite, la sincérité du mensonge.

1/ La prière est la lumière des croyants dans leur cœur et le Jour du jugement dernier. Le prophète PSL a dit : « La prière allège. » Et il a dit : « Quiconque la préserve (la prière), elle sera une lumière, une preuve et un (moyen de) salut pour lui le Jour du jugement. » Ahmad, Ibn Hibbân et At-Tabarâni

2/ La prière est le moyen d'appui et d'aide en période de détresse et de chagrin. En efet, elle empêche de faire les actes mauvais et honteux. Allah dit : « Cherchez l'aide dans la patience et la prière. » (02, v.45)

3/ La prière efface les péchés et expie les mauvais actes. Le prophète PSL a dit : « Que pensez-vous s'il y avait une rivière devant la porte de l'un d'entre vous et où il se baignerait cinq fois par jour, resterait-il une saleté sur lui ? » Les compagnons ont répondu : « Il ne resterait aucune saleté sur lui. » Le Prophète PSL dit : « Il en est de même avec les cinq prières (quotidiennes et obligatoires), par elles Allah efface les péchés (mineurs). » Al-Bukhâri et Muslim
Et le prophète PSL a dit : « Les cinq prières (quotidiennes et obligatoires) et la prière du vendredi sont une expiation des péchés qui se produisent entre eux tant que l'on ne commet pas de grands péchés. » Muslim.

4/ La prière est un jardin d’actes d'adoration, dans lequel se trouve chaque type d'adoration magnifique :
- le takbir, par lequel la prière est introduite,
- la position debout pendant laquelle la personne récite la parole d'Allah,
- l’inclinaison pendant laquelle il glorifie son Seigneur,
- le retour de l’inclinaison, qui est remplie de louanges à Allah,
- la prosternation pendant laquelle il glorifie Allah le Très-Haut et pendant laquelle il l'implore par l’invocation,
- la position assise dans laquelle il y a le tashahud, des invocations et la fermeture par le taslim (la salutation).

n/ ...

La prière, comme Imam Ghazali l'a décrite, est « le pilier - rukn - central de l'islam, un chemin sûr menant à la certitude - yaqîn -, la meilleure des offrandes - qurubât - pour Allah l'expression de l'adoration par excellence. »

En somme, la prière est le pilier central de la religion Musulmane. Elle marque une relation entre l’être et son créateur. En dehors du fait qu’elle nous impose une discipline, en nous apprenant à respecter les délais et à veiller à nos engagements, elle éveille et assouplit notre corps, elle renouvelle notre énergie au travail, elle nous permet d’obtenir la satisfaction de Dieu en nous rapprochant de lui.
Ne serait-ce pas une des raisons pour laquelle dans certaines pays le mot Musulman et associé à la PRIERE ? Par exemple, au Sénégal le terme Djoulitt (Musulman) est associé à Djouli (prière).

Sources :
Mostafa Suhayl BRAHAMI, (Jan. 2007), Comment faire la Prière, ed. Tawhid
Moukhtaçar Al’Cheikh Sidi Abderrahman Al Aakhdari, Lakh’dari ou Fil Al ibadat d’après le Rite Malikite
http://www.islamhouse.com/

 

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